jeudi 1 septembre 2016

Nord


Me voici revenu du pays des grandes blondes et des petits nuages noirs.
D’un hôpital l’autre, j’ai attendu le médecin-messie.
Deux mois pour tenter de comprendre ses pensées.
Triste voyage.
Au pays des grandes blondes et des petits nuages noirs
J’ai visité les grands dortoirs blancs,
où de tristes malades chuchotent
enveloppés d’une ribambelles de blouses blanches
qui traversent les couloirs comme des vents inconnus
venant de nulle part.
Au pays des grandes blondes et des petits nuages noirs
j’ai appris une nouvelle langue,
rencontré des hommes sans passé ni avenir,
vécu dans un monde inattendu où il n’est question que de solitude.
Et puis, le soleil s’est débarrassé des nuages.
Tu étais en train de rêver,
probablement de souvenirs communs.
J’étais encore là, mais pourtant déjà ailleurs.
J’ai sorti tes affaires du petit placard en pensant que tu avais raison
que tout ceci ressemblait vraiment à un rêve.

Julius Marx

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