mardi 10 novembre 2015

Le Polar est Saisissant



Ecoutez la voix intérieure de Georges Bellanger, un jeune homme très perturbé qui vient d’assassiner sa deuxième victime.

Bon Dieu me dire ça à moi j’ai tout ce qu’il faut côté cul comme si je devais croire des stupidités pareilles c’est pas parce qu’elle couche avec un pianiste à moitié drogué et le reste pire encore qu’elle allait me faire avaler qu’elle voulait pas baiser avec moi faire l’amour l’amououour comme elle disait avec sa voix de chatte en chaleur et c’est bien vrai qu’elles sont toutes pareilles regarde Gin c’était pareil elle voulait pas et pourtant une fois que c’est fait je me dis c’est toutes des putes des demoiselles Lunoulautre avec un trou devant un trou derrière et les pieds froids les pieds c’est ce qui refroidit  le plus vite ce qui me rend fou c’est quand elles se sauvent pire que si j’avais des puces et les cris et les cris pourquoi crient-elles je déteste les cris je dois les faire taire et elles se débattent quand elles sentent mon machin mon poids les écraser et qu’elles se débattent en sifflant bon Dieu de bon Dieu je ne veux plus qu’elles s’arrêtent de bouger comme ça alors je laisse passer un peu d’air juste ce qu’il faut c’est vrai que Louise a un beau cul et juste là entre ce petit coin bon Dieu pourquoi elle ne bouge plus mais qu’est-ce qui se passe dans mes yeux dans ma tête pour que cette chose me vienne de plus en plus souvent maman a raison je devrais aller voir le médecin surtout que ça peut mal finir et les pieds déjà froids c’est les pieds qui refroidissent d’abord pourquoi elle bouge plus bouge bouge elle aurait pas dû me dire j’ai tout ce qu’il faut côté cul ça excite un homme normal maman dit que je suis normal seulement malade c’est pas un médecin que je veux je veux Gin ou Louise ou Miquette toutes ces putes qui veulent pas de moi c’est des mademoiselles Lunoulautre avec un trou devant un trou derrière pourquoi t’as voulu crier Louise louise bouge Louise bordel de merde bouge.

Tito Topin
55 de fièvre (Folio Policier)
Image: John Drew Barrymore le Lipstick-killer de While the City Sleeps ( Fritz Lang-1956)

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