lundi 13 juillet 2015

Journal d'un migrant (11)

Heureusement, ici, je connais beaucoup de petits raccourcis.
Alors, j'ai très peu de chance de rencontrer des américains qui parlent trop fort
ni d’asiatiques qui chuchotent.
Musée Granet.
Lorsqu’on entre dans la pièce, l’expression est bien visible. Mais, en tête à tête, voilà qu’elle a disparu. Comment créer cette illusion ?


Aix en Provence (13 Juillet 2015)
Chuck Close (Roy I, 1994)

dimanche 12 juillet 2015

Journal d'un migrant (10)






Les jeunes ne font rien.

Ils passent leur temps à regarder leur portable.

Ils ne font pas de politique.

Ils ne s'intéressent à rien.

Ils sont quasiment analphabètes.

L'école ne leur a rien appris.

Bref, ce sont de vrais légumes.

Et dire que l'on compte sur eux pour changer le monde

c'est dire...


https://www.facebook.com/terredemars

Julius Marx (Marseille - 11 juillet 2015)

jeudi 9 juillet 2015

Journal d'un migrant (9)


Le sentiment enivrant d’un autre départ. Quel avenir pour ce pays meurtri ? Je lis :

« Les Tunisiens doivent toujours garder à l’esprit que leur pays, déjà en guerre contre le terrorisme, ne doit pas être affaibli par les grèves anarchiques, les revendications sociales excessives et les tiraillements politiques sans fin. »


La Presse (De Tunisie) 18 Ramadan-1436   (6 juillet)

La voie est libre !

mercredi 8 juillet 2015

Journal d'un migrant (8)




Sueur

Ecrire, surtout des poèmes, égale transpirer. L’œuvre est une sueur. Il serait malsain de courir, de jouer, de se promener, d’être un athlète sans sueur. Seuls la promenade d’un homme et l’homme lui-même m’intéressent. C’est pourquoi peu d’œuvre de vivants me touchent. Dans l’œuvre d’un mort, dans le parfum de sa sueur, je cherche un témoignage d’activités. Le Louvre est une morgue ; on y va reconnaître ses amis. Nous aimons à faire sentir notre sueur, à la vendre. La foule et le délicat n’aiment que se griser de sueur, s’intoxiquer de sueur. Du reste la promenade, le sport ne les intéressent pas. Rimbaud au Harrar, offre l’exemple d’un athlète de la poésie qui ne transpire pas. Mais il ne bouge plus. Si on bouge, une fois admis qu’on en accepte l’inconvénient, il faut suer le moins possible, et, pour ainsi dire, suer sec.
Ps : ce que je nomme promenade, sport, n’est pas cette manière de vivre que Wilde appelait son chef-d’œuvre. C’est la vie de l’esprit dont je parle.
Jean Cocteau

Le secret professionnel (1925)

mardi 7 juillet 2015

Journal d'un migrant (7)




Notre société se retrouve ici, sur ces tables branlantes du grand marché de la fripe.
Monastir (7 juillet 2015)

dimanche 5 juillet 2015

samedi 4 juillet 2015

Journal d'un migrant (3-4-5)

Je cherche un sourire.
Sousse ( 2 Juillet 2015)



Médina quasi-déserte.
Dans ce petit restaurant typique, la télévision diffuse une émission de type « caméra cachée ».  Des passagers sont pris en otage par de faux terroristes dans un avion.
Sousse (3 juillet 2015)



Il ne faudrait jamais revenir sur les lieux où l’on a vécu quelques beaux moments.

Parce que, forcément, on finit toujours par se rendre compte combien tout ceci est éphémère et illusoire.
Sousse (4 juillet 2015)
Julius-Marx

mercredi 1 juillet 2015

Journal d'un migrant (1 et 2)


Décollage
Le Caire. Vu de là-haut.
Une ruche.
Alvéoles saupoudrées de sable
comme un gâteau de sucre glace.

Julius
Le Caire.30 Juin 2015



Petit matin.
Pourquoi faut-il qu’un homme joue
du tambour sous nos fenêtres
juste avant l’aube,
pour réveiller ceux qui jeûnent ?


Le marché.
Comment faire tenir cette maudite pastèque
sur le porte-bagage du vélomoteur ?
Julius

Monastir. 1 juillet 2015