Le
soleil mourait à l’ouest et son sang tachait le ciel. J’aurais
pu être poète, pensa-t-il. Ecrivain. Mais
c’eût été gâcher, grandement gâcher son talent. La vie d’un
écrivain est courte, limitée à celle du papier sur lequel ses
paroles sont inscrites, et à la capacité de mémoire de ses
lecteurs. Le papier est friable et tombe bientôt en poussière, et
les vers mangent la mémoire des hommes.
Et
qui mange les vers ?
Robert Bloch
Night-World
(Monde des ténèbres)
Traduction
Jean-Patrick Manchette
Il ne faut jamais sortir sans son Bloch.
RépondreSupprimerBien dit !
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