dimanche 14 août 2011

Ron Rash n'est pas indispensable

En s'obstinant à vouloir critiquer de manière constructive, on s'expose évidemment soi- même  à  toutes les critiques. La première c'est bien entendu : tu n'aimes rien!
Et puis, si  l'emmerdeur est d'un âge avancé (c'est mon cas, hélas ) on devient illico : le vieux con.
Pourtant, on poursuit son sacerdoce, pourquoi? Parce que se faire insulter provoque chez nous un doux frisson, parce que la provocation  est en quelque sorte notre mode de vie, ou enfin parce que l'on considère que les jeunes générations doivent tout  savoir de Zadig et Voltaire ?
Il semble donc que  l'écrivain et professeur  américain Ron Rash rencontre un franc succès: profitons en donc pour l'étriller sévèrement.
Passons vite sur "Un pied au paradis" qui n'est pas un polar, comme le clame la plupart des critiques mais juste un petit roman bien ficelé avec des phrases courtes, des descriptions encore plus courtes et des personnages aux réactions aussi prévisibles que simplettes.Signalons au passage que tout est si court que l'on peut se demander si l'éditeur n'a pas taillé dans le texte comme le faisait dans une époque lointaine les producteurs des films de Welles ou Stroheim. Si vous pensez que j'exagère (oui, vous savez le vieil emmerdeur) lisez simplement une seule  phrase de Jack London et comparez la avec  une phrase de Rash... On en reparle.
Attardons-nous plutôt sur "Serena" et ses personnages. Oui, ses personnages car l'auteur (je ne sais si cela est réfléchi ) a bâti son récit à partir de l'ambiguïté des personnages, ou plus exactement de leur absence de positivité. Les personnages ne sont hors du commun ni par leur vertu, ni par leur intelligence.
On cherche donc pendant 240 pages ce qui peut bien nous pousser à suivre ces gens dont la seule motivation est l'argent (le pouvoir, ils le possède déjà, les petits veinards!)
Côté descriptions ,c'est encore le calme plat , aucune vision de l'auteur n'est réellement poétique, on frémit derechef en pensant aux si magnifiques voyages que  nous avons fait avec Jim Harrison, dans notre canapé, verre de bière en main , la main posée sur la tête de notre airedale.
Bref, il faut boycotter cet impudent prof de Caroline du Sud.
Et si vous n'êtes pas d'accord,écrivez moi, ça me fera plaisir.
Julius Marx

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