La couleur
du ciel s’est égarée
perdue on ne sait où.
Le paysage a
disparu
parti on ne
sait où.
Devenues libres,
Les maisons
flottent dans l’air
en affrontant fièrement les grondements.
Dans le
brouillard dense
vacillent encore
quelques faibles lumières
comme celles
des barques des pêcheurs
la nuit, sur
une mer agitée.
On jurerait entendre les voiles qui claquent
et cinglent au vent.
Au loin, de
frêles silhouettes, presque des squelettes,
semblent danser sur le fil incertain de l’horizon.
Les sourds murmures ne peuvent réveiller
ce pays de la démesure et des légendes endormies.
Un artiste mystérieux,
mécontent de son travail,
finira-t-il par effacer cette surprenante aquarelle ?
Seuls les
oiseaux voltigent encore
dans la poussière
lumineuse.
Ici, ils n’ont
pas peur des hommes
et de la
mélodie du vent.
Image: le Pont Rouge de Paul Klee.
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