A lui, Alberto, la vie syndicale importait assez peu, et c’était un
ouvrier. Pour Dino Piermattei, qui venait de la bourgeoisie, des études, elle
était tout. Comme nombre de garçons issus de la guerre, il s’était jeté dans la
lutte des classes, y croyant parce qu’il avait besoin de croire en quelque
chose et que le monde tel qu’il était, aux mains des robots, était trop laid.
Il fallait lui redonner visage humain, le libérer de ces automates qui
voulaient transformer la terre entière en usine aveugle.
Anna-Maria-Ortese
Masa (1958)
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