mercredi 16 novembre 2016

Aux mains des robots






A lui, Alberto, la vie syndicale importait assez peu, et c’était un ouvrier. Pour Dino Piermattei, qui venait de la bourgeoisie, des études, elle était tout. Comme nombre de garçons issus de la guerre, il s’était jeté dans la lutte des classes, y croyant parce qu’il avait besoin de croire en quelque chose et que le monde tel qu’il était, aux mains des robots, était trop laid. Il fallait lui redonner visage humain, le libérer de ces automates qui voulaient transformer la terre entière en usine aveugle.
Anna-Maria-Ortese

Masa (1958)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire