C’est au
petit matin qu’il faut entrer au Caire.
A l’heure où les routes bouillonnantes
dévalent
toutes comme des torrents furieux
vers le
grand Nil paresseux.
Pris dans
les filets d’un embouteillage
qui sent la
cannelle
nous avons
enfin le temps
de regarder
autour de nous.
Un
homme ? Une forme indistincte
crasseuse,
sans vie apparente
allongée sur un muret croulant
sous
une pile de cartons.
Au-dessus,
des lanternes colorées
que l’on va
allumer pendant le ramadan
lui offrent
un enterrement royal.
Et puis, l’impression
de s’enfoncer
dans un
gouffre.
Le tumulte
de nouveau.
Julius Marx
(Le Caire-2015)
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