Bus. L’attente.
Le ciel est
encore bleu.
Je me laisse
endormir par un vent câlin
frais comme une gorgée de vin rosé
un soir d’été
méditerranéen.
Mon rêve est
agité
trop agité,
peut-être ?
Je suis
occupé.
trop occupé,
peut-être ?
Pas le temps
de penser au soleil
ni de parler
aux mouches.
Pas le temps
de penser à toutes ces choses
comme la
vieillesse, l’heure, ou la liste des courses.
L’abri bus
est devenu un lieu bizarre
qui ressemble
à une salle de bains
encombrée de
manuscrits.
Et puis, les
voyelles colorées de Rimbaud
s’envolent une à une des pages.
A noir, E
blanc, I rouge…
Elles
cherchent à s’échapper
et se
cognent contre les murs carrelés
comme des
insectes surpris par la lumière trop vive.
Mais, le
vent a claqué la porte
et je dois me mettre en route.
Julius Marx
Giza -Octobre 2015
Image : Lapin- mur Marseille (détail)
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