lundi 16 janvier 2017

La fin du monde




Assis, seul,
face au long couloir phosphorescent de la mer Rouge ; Je pense
cette vieille chaise est rafistolée jusqu’à l’épuisement.
Mais, à quoi bon penser, maintenant.
A quoi bon chercher l’adjectif, tenter d’emprisonner
toutes ces petites vies
Pour qui, pourquoi ?
Cette satanée nouvelle m’a assommé.
Je ne peux dire depuis combien de temps
j’ai le cul  sur cette chaise.

Pour une fois, les scientifiques du monde entier sont tous d’accord
la fin de notre monde (le leur ?) est proche.
Demain, après-demain…
Que faire ?
Face aux éternelles collines d’Arabie,
savourer simplement sa solitude…
A plusieurs on ne fait que gaspiller les moments de bonheur.

Attendre le cataclysme final, l’apothéose de nos folies ?
Je sais qu’en Europe, les mouches s’agitent dans un bourdonnement infernal.
Ils tuent, mentent, blasphèment
inventent même, peut-être,
 d’autres péchés capitaux.
Les salles de cinéma proposent des rétrospectives des films de Chaplin.

Avant de partir,
je laisse mon texte sur la table.

On ne sait jamais.

Julius Marx
Dahab (décembre 2016)

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