Ils dorment.
Massacrés
par la chaleur
vaincus par
le tempo brut
de la ville-monstre
à l’haleine fétide.
Ils dorment.
Là, sur ce
trottoir,
ce muret
écroulé
dans la
benne de cette camionnette
ou abandonnés,
vieux pantins aux vêtements déchirés,
contre le
tronc d’un flamboyant.
Ils dorment.
Avec les
mouches tenaces et obstinées
pour seules
compagnes.
Ils dorment.
En rêvant de ce fichu crépuscule,
de la lune scintillante,
de leur Dieu
sans visage
de leurs
maîtres, et bien sûr,
du Paradis doré.
Ils dorment.
Et le jour
devient nuit.
Julius Marx
Le Caire /
Ramadan / Jour 21
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