mercredi 31 octobre 2012

Parenthèse romaine

Bien loin de la politique, nous nous offrons une parenthèse romaine.
La route mène à Salakta, un petit village démantibulé qui s'étire mollement le long d'une plage de sable gris plantée de  gros cailloux. Ici, des êtres têtus et passionnés luttent pour la mise à jour complète d'une nécropole romaine.
Si nous distinguons bien des tombes dans un fouillis de ronces, c'est pourtant  l'aspect décharge publique qui l'emporte haut la main.
Tout au bout de la jetée, nous visitons le minuscule musée. La plupart des pièces présentées proviennent de la maison d'un riche marchand comme cette mosaïque représentant un lion.


Mais, ce qui retient notre attention c'est le poème inscrit sur le pavement de la salle d'eau
.


Il est écrit :  Voici vite accompli le charmant plaisir du bain et ondoyant coulent les eaux au pied du rocher.
                   Par nos efforts ici terrassée l'envie est hors d'haleine.
                   Quiconque parmi des frères m'aime, qu'il vienne avec moi se réjouir.

En filant vers le nord (et le froid qui l'accompagne) nous croisons Makthar et son arche à la gloire de Trajan.
Nous apprenons la signification du mot Juventus (une sorte d'école militaire réservée à l'élite et chargée de protéger et de servir l'empire.)


Mais, c'est le vingtième siècle qui va clore ce voyage, et en beauté!
Dans cet hôtel de la côte, à la nuit tombée, nous découvrons cette carte d'un voyageur exposée en vitrine .

"Et alors moi?
Qu'est-ce que je dirais? Avec ma petite écriture... et bien simplement bravo!
Si vous pouvez supporter ce genre minuscule, qui n'est pas  l'image de ce que je voulais dire.
Cela se date le 7.08.77, ce qui n'est pas un point de trop, et demanderait que le 7 se fasse symbole."
Louis Aragon

Bien des années plus tard, le 7 est effectivement devenu un symbole, mais, ceci est une autre histoire.
Julius Marx  ( Julius, ça fait très empereur, non?)
Photos : CL

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