C’est le temps maintenant de la
chute des dieux.
Dans les villes partout s’abattent
les statues.
Quelque part une foule enragée en
criant
Les abat, les traîne quelque part
dans la nuit.
Comme on le fait avec les morts en
temps de peste.
Aucune statue ne va rester.
Si vous vous promenez, il faut y
prendre garde,
Il pourrait bien en choir une sur
votre tête.
L’histoire ressemble à un dépôt d’ordures
Ou viennent s’entasser des têtes
en bronze.
On constate après coup
Qu’elles étaient creuses.
Ne nous berçons pas d’illusions.
Le ciel ne restera pas vide
Ni les places sans statues.
Il y a quelqu’un qui invente en
silence déjà
Un usage nouveau pour d’anciens
piédestaux.
Vlada Urosevic
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