La terre est belle.
Beau le nuage qui s’en va seul
dans le ciel, semblable à un oiseau perdu et désorienté dans son vol. Beaux les
astres, aux étranges, aux inquiètes lumières. Gardiens de l’espace infini, ils
t’observent de loin, te connaissent mais tu ne les connais pas. Auraient-t-ils
donc de la compassion pour toi qui ignores ce qui t’attends dès le seuil ?
A moins que ces étoiles n’oublient que leur sort est aussi le tien.
Tendre est la clémente brise
touchant les fronts dans l’été lointain des îles. Tendres les pluies, agiles
sur l’herbe sèche. Tendre est le parfum de la femme inconnue qui va son chemin
près de toi.
Belle fut notre rencontre avant de
trébucher sur les détails. Elle avait l’allure d’un croissant de lune auquel
étaient suspendus nos rêves.
Belle est la terre lorsque l’âme
la quitte. Tel un astronaute à travers la vitre, je la vois bleue. Illuminée de
l’intérieur, elle lève ses voiles blancs et me précède là où je vais.
Belle planète, notre terre, allant
vers sa fin avec un étrange délice.
Issa Makhlouf
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