"J'aime lire allongée sur un canapé, mais ceci n'est pas une profession, hélas." Fran Lebowitz
lundi 12 septembre 2011
Les palais de Grand Bassam
La cité de Grand Bassam, à une quarantaine de kilomètres d'Abidjan, représente à elle seule la fantastique métaphore de ce que vit actuellement le continent africain.
L'une des ressources de la ville, ancienne capitale coloniale, ce sont ses fameux "palais" du quartier France.
Les voici ces palais! Ternes, miteux, avec leurs régiments de fenêtres. Boursouflés d'humidité, couverts de mousse, de branches, on dirait qu'ils viennent d'émerger de l'océan tout proche. Il ne manque que les poissons.
Ils sont enveloppés d'un linceul de brume. Je n'imaginai même pas les découvrir autrement, en plus, il pleut!
Métaphore donc, oui, mais pourquoi?
Simplement parce que personne n'a jugé opportun de détruire ces symboles. Parce qu'une poignée de "guides" assermentés tentent de vivre en racontant maladroitement l'histoire de ces vestiges. Comment gagner sa vie autrement dans cette région: en travaillant dans un des nombreux hôtels pour blancs, en fabriquant des paniers en rotin?
Pour le visiteur, il est certes déconcertant de traverser le passé , l'expérience est pittoresque. Le guide de voyage conseille de donner une petite pièce aux autochtones, c'est la moindre des choses!
Oui, c'est bien ce que fait l'Europe... Métaphore je vous dis.
Julius Marx
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