jeudi 22 mars 2012

Je me souviens


Nous ne pouvons nous empêcher de continuer à tourner des films. Les films sont totalement  superflus et très souvent mauvais. Le roman noir est devenu frivole, totalement dépassé par la réalité où les tueurs sont beaucoup plus tueurs et les capitalistes encore plus capitalistes.
On le sait, personne ne peut arrêter la machine, ni les électeurs et encore moins les élus.
Alors, comme dans les romans noirs, la lutte individuelle est notre survie. Comme Marlowe nous voulons gagner notre vie  honnêtement dans un monde corrompu. Nous boycottons le café des riches   préférant celui du commerce équitable. Nous nous battons pour l'égalité, pour l'humain et l'émotion face aux produits standardisés fabriqués pour ceux qui ont un tube cathodique à la place du cerveau. Nous luttons pour la marchande de tabac et ses fantastiques nichons, pour la démesure, pour le cul de la coiffeuse et celui de la Volpina. Nous sommes pauvres et amers mais pas forcément désespérés.
Bref, nous sommes encore vivants.
Voila, c'est tout ce que m'inspire la mort de Tonino Guerra,  co-scénariste de Fellini sur Amarcord.
Un homme qui a écrit des scènes comme celles-là, qui a crée ces personnages, ne peut pas mourir.
Julius Marx

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