"J'aime lire allongée sur un canapé, mais ceci n'est pas une profession, hélas." Fran Lebowitz
samedi 31 mars 2012
Allez les verts !
Question écologie le roman noir n'a de leçon à recevoir de personne. Dans le genre, il y a bien longtemps que tout les auteurs recyclent. Des exemples Julius! D'accord, d'accord, allons-y.
Dans l'album de bande dessinée Quelque part entre les ombres de la série Blacksad le scénariste nous montre qu'il connait les codes polar sur le bout des doigts. Rien ne manque à l'appel : le privé désabusé qui porte un vieil imperméable, sa copine la star de ciné sur le déclin, le commissaire au bon coeur (seul flic non-corrompu) et bien entendu le potentat local qui règne sur la ville. Pourtant, si le héros fume il ne semble pas spécialement attiré par la bouteille mais, qu'importe. J'oubliai, il y a aussi la très fameuse boite d'allumettes avec la pub d'une boite de jazz retrouvée sur les lieux du crime et qui va mettre le détective sur la piste des assassins.
Dans un second temps, il reste à trouver une idée pour emballer le tout. Ici, ce sont des animaux qui remplacent les personnages. Un chat à la place de Bogart, un rat à celle de Elisha Cook Junior, Ours et rhinocéros pour les "hommes" de main du caïd (une grenouille !) Mais que fait la police ?
Bah justement: le chef de la police ( un chien berger Allemand) se demande comment rester intègre dans une telle ménagerie. On le comprend. Bon, tout ceci est assez plaisant mais manque singulièrement d'intrigue.
Allez, tyrans que vous êtes, un autre exemple : la télévision.
Du côté de l'image en boite de conserve, ce serait plutôt l'inverse. Les fabricants négligent beaucoup trop les personnages pour ne s'intéresser qu'a l'intrigue et au sensationnel. Dans la plupart de leurs produits d'appel, on trouve un peu de codes polar, une pointe de policier classique, un soupçon de gore et du grand frisson pour emballer le tout. Nous compatissons. Leur travail est difficile. Inventer des situations originales devient de plus en plus compliqué.
Et dire qu'il leur suffirai simplement de jeter un oeil par la fenêtre du 56ème étage de leur immeuble des bords de Seine. Mais enfin, ceci est une autre histoire, justement.
Hulot devrait être satisfait, c'est maintenant le monde entier qui s'adonne au recyclage; des hommes du Grand Nord aux guerriers d'Afrique du Sud; tous sous la même étiquette, le même produit; les industriels en têtes de gondoles, les petits artisans au fond du magasin.
Oui mais alors Julius, le consommateur ?
Qu'il compare les prix, qu'il lise attentivement les étiquettes, qu'il se méfie des promotions, qu'il lise des blogs ! Qu'il s'abonne à "L'indic"! Que sais-je encore ?
Laissez-moi. Je suis soudainement las.
Julius Marx
Pour s'abonner à l'Indic : fonduaunoir44.blogspot.com
Blacksad (Dargaud)
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