La route.
longue ligne
droite
qui finit
par plonger
dans un des
premiers matins embrumés.
Ils sont
deux.
Deux gamins
décharnés,
deux fantômes.
Un de chaque
côté
un blanc,
un noir.
Ils peignent
les bordures de la route.
Le blanc a
choisi la peinture noire
et le noir la blanche.
Pas la peine de chercher un travail plus inutile
et le vent,
lui-même, ce traître,
s’amuse d’un
tel boulot.
Mètre après
mètre,
ils avancent
par petits sauts de côté
comme deux
crabes.
Un blanc,
un noir.
Des gouttes dégringolent
sur leurs
chaussures, sur le bitume.
Des gouttes
noires,
des gouttes
blanches
comme de la
sueur,
des larmes
inutiles.
Julius Marx
(Egypte 2015)
Image : Paul Klee.
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