Je m’appelle
Zeina. J’habite la région du Fayoum, à deux heures de la grande ville du Caire.
Je ne sais pas combien de kilomètres vous devrez faire pour venir me voir. Mon
papa dit que dans notre pays, personne ne parle jamais de kilomètres, on préfère compter
en heures. Mon village s’appelle Tunis Ville. Ne me demandez pas pourquoi mon
village s’appelle comme ça.
Chez nous,
tout le monde est agriculteur. Ceux qui ne travaillent pas dans les champs sont
potiers. Ne me demandez pas pourquoi il y a autant de potiers dans mon village.
Mon papa raconte qu’une vieille dame venue d’un pays qui s’appelle la Suisse a
décidé d’apprendre la poterie à tous les habitants et que c’est pour cette
raison que chez nous, il y a autant de potiers que d’agriculteurs.
Le monsieur qui nous a photographiés était aussi un vieux monsieur. Il ne venait pas de Suisse mais de France. Ses amis et lui sont restés une heure chez nous. Ils ont posé beaucoup de questions à mon papa et ils ont acheté deux plats et des petits carreaux. Mon papa était content, le monsieur et ses amis aussi. Mon frère s’est moqué du vieux monsieur parce qu’il avait peur du chien des voisins. Avant de partir, le vieux monsieur a photographié notre chat et la vieille porte de la maison de notre voisin Temim,
ne me demandez pas pourquoi.
(Propos recueillis par Julius Marx)
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