jeudi 19 juillet 2012

Après la révolution





En se promenant dans notre village, il n'est pas rare de se voir saluer par de vieux messieurs aux costumes fripés. Le ton est presque solennel, la langue française toujours merveilleusement maîtrisée. Sans être philosophiques, les conversations sont toujours cocasses et enrichissantes.
Nous discutons, par exemple, de la visite du Président en France. Ais-je,oui ou non, remarqué qu'il ne portait pas de cravate? Est-ce une fatwa contre la cravate et le noeud papillon, considérés comme des symboles de l'occident décadent, dans certains pays comme l'Iran?
Bon, très bien, mais alors, que penser du Coca-Cola? de cette musique assourdissante au tempo infernal qui a remplacé l'orchestre d'antan dans les mariages ?
Quant aux jeunes gens, mis à part quelques imprudents, ils ne jugent pas utile de nous saluer. Ils se contentent de passer leur chemin. D'autres, sourires de circonstance accrochés aux lèvres, viennent à nous directement et, après un échange de conneries polies, se lancent dans le dialogue habituellement réservé aux touristes. Ces sonnets, composés il y a beaucoup trop longtemps, par des écrivains fainéants entièrement soumis au diktat des tours-opérateurs, énervent plus qu'ils ne touchent.
Faut-il choisir entre ses deux méfaits de la colonisation?
Enfin, tout ce joli monde semble d'accord pour affirmer que la période du ramadan, maintenant toute proche, devrait être un vrai test pour la nouvelle démocratie (et pour les estomacs affaiblis également).
Voilà, tout un Zibaldone de pensées sous un ciel bleu azur.
Pour finir, le vers d'un poète : " Nul n'entre deux fois dans le même fleuve."

Julius Marx

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