mercredi 22 juin 2011

Et les étoiles ne regardent jamais en bas (39)

Epilogue
-Et si je meurs, qui ira dire, c'était immérito?
Outis est couché dans la boue. Derrière lui, s'aligne une grande rangée de poubelles.
Dans sa bouche, un goût de sang parce que ses dents se sont enfoncées dans sa lèvre inférieure.
Dans son crâne, de terribles et foudroyants élancements très aigus.
Est-il déjà mort?
Une main s'agite soudain devant ses yeux.Une main aux doigts gourds, aux phalanges faites de nodosités et de bosses rougies.
Le monstre.
On le saisit par le col de sa veste. On le tire vers le haut.
Puis, quelque chose le frappe en plein front. Quoi? Quel importance maintenant..
Des étoiles... Un amoncellement... Toutes scintillantes, tournoyantes, qui tombent de la haute voûte céleste et damasquinée.
Une succession... En vrac.
NUIT


Voici l'histoire telle qu'elle m'a été contée. Pardon si j'ai pu en omettre, peut-être, quelques fragments. Ce récit n'est, après tout, qu'une mosaïque endommagée de la propre journée d'Alexandre Outis-Ulysse.
Tentons de nous consoler en méditant la belle phrase de Kipling dans sa préface de Life's handicap, being stories of mine own people : "Les histoires les plus remarquables sont, bien entendu, celles qui ne paraissent pas (pour des raisons trop claires.)"
ESO GIALLO

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