mardi 1 mai 2012

Piétinons le muguet



Aujourd'hui, chacun est contraint, sous peine d'être condamné par contumace pour lèse-respectabilité, d'exercer une profession lucrative, et d'y faire preuve d'un zèle proche de l'enthousiasme.
La partie adverse se contente de vivre modestement, et préfère profiter du temps ainsi gagné pour observer les autres et prendre du bon temps, mais leurs protestations ont des accents de bravade et de gasconnade. Il ne devrait pourtant pas en être ainsi. Cette prétendue oisiveté, qui ne consiste pas à ne rien faire, mais à faire beaucoup de choses qui échappent aux dogmes de la classe dominante, a tout autant voix au chapitre que le travail.
Robert Louis Stevenson

En cette période de forte augmentation du chaos où nous risquons de perdre les jumeaux Bogdanoff  les auto-collants Panini et le double concentré de tomate, nous devons revenir à la parole du poète.
Ne célébrons pas la fête du travail de ce trio d'agités notoires qui, on le sait, n'a jamais vraiment connu les petits matins blêmes des banlieues ouvrières et les cadences infernales.
Mais, rien ne nous empêche de lire (ou de relire) La Jungle de Upton Sinclair  Le Talon de fer de Jack London ou Haut et bas entre Londres et Paris de Georges Orwell.
Piétinons le muguet Pétainiste et allons plutôt découvrir les champs de coquelicots.
Julius Marx

1 commentaire:

  1. Ah! Que les paroles des poètes sont essentielles et plastiques.
    Jece

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