lundi 25 novembre 2013

Les Portes du Paradis (Fin)


Retour à Palerme

 


Nous arrivons un Samedi et nous avons de la chance. Il semble que les palermitains soient devenus de fervents adeptes des grands centres commerciaux nouvellement ouverts en périphérie de la ville. La circulation est fluide, c'est un grand soulagement. Bien entendu, les quartiers populaires sont toujours aussi bouillonnants. C'est un monde en technicolor! Le grand marché que nous traversons est aussi animé qu'une médina. Chaque rue est une étape autour du monde. Ici, l'Afrique qui chante, avec ses restaurants qui débordent sur la rue et ses commerces aux devantures peinturlurées là, l'extrême-orient qui montre plus de retenue, ou encore l'Océan Indien qui saupoudre les rues d'épices parfumées.

Et, au beau milieu de ce capharnaüm, passent lentement les charrettes des marchands de poissons, d'origan ou de légumes. Ce sont maintenant les ateliers des fabricants siciliens de cheminées ou plateaux en zinc qui passent pour des lieux insolites et pittoresques.

Nous prenons notre dessert ( canolle avec une crème onctueuse et une pâte craquante!) assis sur les marches d'une église. La bande-son est inimaginable : opéra, reggae, matchs de foot, cloches, moteurs vrombissants, chansons populaires et sifflets.





Monreale 
A moins d'une dizaine de kilomètres du centre de Palerme, nous nous rendons à Monreale pour visiter sa très célèbre cathédrale. Cette fois-ci, ce sont les Normands qui sont à l'honneur. Pour tout savoir (ou presque) sur le règne sicilien de Roger I et II , il faut lire le magnifique livre de Serge Quadruppani et Maruzza Loria " A la table de Yasmina".



Dans le village, nous sommes bien loin de la quiétude du règne de Roger. Les commerçants se montrent plutôt désagréables et nous remarquons les nombreux sanctuaires ou affiches collées sur les murs à la mémoire des gens "  bestialement assassinés par la Mafia". Chaque peuple à sa propre gangrène.

El Dorado 
Le soir, dans la chambre de l'hôtel des Palmes, nous pourrions avoir une pensée pour Raymond Roussel ou pour toutes les personnalités qui ont séjourné dans l'hôtel. Mais, à quoi bon.. Ce temps-là est bien révolu. Nous regardons  El Dorado , avec John Wayne et Bob Mitchum qui parlent italien et puis, nous finissons la boite de canolle en vidant un Marsala  semi-secco 2002.
Il ne me reste de notre petit voyage en Sicile que quelques photos et un petit cahier avec des notes gribouillées.
Je me console en pensant que, comme l'a écrit Kipling " les plus belles histoires sont celles qui ne peuvent pas être racontées."
Julius Marx







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