mercredi 13 avril 2011

Une journée particulière


-Un billet pour Tunis s'il te plait.
-Pas de train aujourd'hui
-Comment?
-Pas de train aujourd'hui monsieur..
-Qu'est-ce qui se passe... C'est la grève?
(Arrivée d'une responsable)
-C'est pas la grève, monsieur
-Alors,qu'est-ce que c'est ?
-Un movement social.
-Alors!...C'est quoi le problème?
-Il y a des personnes qui coupent les rails... Hier l'autoroute... Maintenant, le chemin de fer, tu comprends?
Oui, j'ai bien compris...
Encore une fois, je fais preuve d'un amateurisme chronique. La gare quasi-déserte à 9 heures du matin... Juste un vieil homme occupé à lire son journal et deux là-bas, plus loin, attablés devant un café. Pas de bousculade pour franchir l'unique porte qui mène aux quais ni pour monter le premier dans le train.
Il y a des signes qui ne trompent pas.
Je me retourne vers ma douce et tendre et lui explique la situation.
-Il nous reste encore la solution du taxi collectif.. Suggère-t-elle.
Je fais la moue. Avec deux énormes valises de 25 kilos chacune, le voyage promet d'être, disons, mouvementé lui aussi..
Pourtant, une demie-heure plus tard, nous sommes confortablement installés à l'avant du mini-bus et un jeune homme avec de gros bras musclés a glissé nos bagages dans le coffre.
Tout va bien, passe moi la bouteille d'eau.
Au fond, la seule et unique chose qui cloche dans ce genre de transport, c'est la musique d'ambiance...Dalida.. Joe Dassin et même Michelle Torr! C'est vrai, je l'avoue je ne suis pas toujours sympa avec tous le monde, j'ai une fâcheuse tendance à dénigrer le genre humain, mais pourquoi un châtiment si démesuré?
Nous arrivons à Tunis bien avant ce fichu train, tant pis pour lui!
Du taxi à l'aéroport, nous marchons têtes baissées. Un vent cinglant, chargé de sable s'amuse à nous décoiffer. C'est malin..J'ai l'impression de croquer un morceau de sucre.
Le vent n'est pas assez puissant pour empêcher l'avion de ma douce et tendre de décoller en direction de Monrovia puis, la Côte d'Ivoire... Dommage, j'aurai bien aimé un petit délai, encore.
Je prend le chemin du retour en pensant que nos mouvements sociaux sont en définitive bien peu de chose à côté de la situation qui l'attend là-bas.
Mais nous, nous sommes en démocartie.
Allons bon, voila que le chauffeur allume la radio..
Julius Marx

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