jeudi 27 janvier 2011

A night in Tunisia





Quatorzième jour (après B.A.)
"A Night in Tunisia" est déjà une série culte. En effet, cette série écrite par des talentueux scénaristes n'en finit pas de nous surprendre.
Pour mieux comprendre ce phénomène, voici le résumé des saisons précédentes.

Saison 1 : A l'indépendance du pays, en 1956, H.B prend le pouvoir. Avocat de formation, il instaure des lois dont il attend une modernisation rapide de la société tunisienne. Il multiplie les postes de fonctionnaires en divisant les salaires et donne une place plus grande à la femme dans le pays. Il fait construire de grands hôtels et fait venir des hommes en shorts pour assurer les revenus du pays. Cette politique a favorisé  une meilleure équité entre les hommes et les femmes mais n'a pas changé les mentalités. Les hommes se baignent en short et les femmes gardent leurs vêtements. La saison s'achève avec ce constat, dans la bouche du personnage principal : "Bon sang, les lois ne changent pas les moeurs !"

Saison 2 : Son premier ministre BA prend le pouvoir en "déposant" HB. Dans ce milieu, on emploie généralement ce doux euphémisme pour ne pas utiliser le terme "il l'a mis dehors". Nous sommes dans le monde de la politique et chaque mot doit être bien pesé.
BA est un héros national qui a défendu son pays contre l'invasion des forces libyennes lorsqu'il était en poste dans le désert. Habilement, les scénaristes présentent BA comme un militaire doué et spécialiste des renseignements. BA poursuit les réformes.

Saison 3: BA perd totalement  la boule. Il décrète que tout le monde doit aimer le violet , fait afficher à chaque carrefour des photos-montage datant de la période des Soviets où on le voit, la main sur le coeur et les cheveux teints.
Dans ses discours, il répète sans cesse qu'il aime le peuple et qu'il travaille pour lui sans aucune compensation.
Entre chaque discours de l'élu, la télévision nationale diffuse de la musique folklorique.
Bref, son régime ressemble à une pub pour Aréva.
Devenu totalement mégalomane, il épouse même une ancienne coiffeuse et accueille des nains et des vedettes de la chanson en visite officielle.
Dans le dernier épisode, il s'enfuit en Airbus sans se préoccuper de ses neveux restés au pays.

Aujourd'hui , la saison 4 vient de débuter. Après une révolution, le peuple a pris le pouvoir dans le pays. Les anciens ministres de BA veulent garder leur Mercedes et pourquoi pas, épouser une coiffeuse?
Mais, le peuple dit non. Les manifestants écrivent des petits mots doux à leurs dirigeants. Après avoir vérifié la définition du verbe "Dégager" sur Wikipédia, le premier ministre annonce un nouveau gouvernement. A suivre.

Comédiens convaincants, intrigues bien pensés, décors merveilleux, nombreux figurants, cette série  novatrice venant d'un petit pays mérite vraiment les éloges que l'on fait d'elle. D'ailleurs, l'Amérique, elle même, s'intéresse beaucoup, dit-on, aux nouveaux épisodes à venir.
Signalons enfin, que, comme toutes les réussites, la série a déjà ses  copies en Egypte, en Jordanie et même en Algérie !
Ce  succès éclatant vient une fois de plus démontrer qu'une bonne fiction ne rejoindra jamais la réalité.
Julius Marx

1 commentaire:

  1. Julius, tu oublis la saison 4: le retour du fils prodigue de l'ultime vengeance de la dernière chance coiffé d'un pansement et à la barbe longue. la prochaine mode en Tunisie si le peuple ne réagit pas rapidement. georges Lucas peut continuer sa saga. Le pire conte attaque avec le retour de Dark ayatollah khomeini et Sky BA. ;)

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